L’île d’Aramon

Voir ici les photos de notre randonnée à Aramon.

Nous nous retrouvons à la halte fluviale d’Aramon. Il fait frais mais les températures devraient monter et de ce fait nous aurons une belle matinée.
Nous sommes sur la rive droite du Rhône, à mi-distance d’Avignon et de Beaucaire, Aramon  a offert de tout temps un abri sûr aux navigateurs, son activité portuaire dès l’époque romaine atteint son apogée au XVIIème siècle. Huile, vins, sel, céréales partaient d’Aramon vers la France entière. Village rural jusqu’aux années 1960 avec ses nombreux ateliers de vannerie, Aramon connaît de nos jours un nouvel essor grâce aux implantations industrielles et aux travaux de la Compagnie Nationale du Rhône pour créer en aval le barrage de Vallabrègues. Depuis 2013 ce relais fluvial propose
30 à 40 places pour des bateaux de moins de 15m, et une possibilité d’escale de 24h pour un bateau plus grand ou des  péniches-hôtels qui peuvent ancrer ici et profiter des sites touristiques, historiques et des centres urbains (commerces, restaurants, etc.).
On ne le sait pas assez Aramon est un joli village que nous nous proposons de visiter…  et nous voici très vite sur la place Choisity où un hôtel particulier du même nom nous interpelle : c’est une belle demeure du XVI siècle, devenue en 1595 la propriété d’un riche marchand.. Au dessus de la porte, on peut admirer, sur la frise de l’entablement, deux palmes entrecroisées et des rameaux d’oliviers. La façade présente trois niveaux dégressifs qui se superposent : le rez-de-chaussée, l’étage noble et l’attique (où logeaient les serviteurs).
En face l’hôtel de St-Jean avec sa façade très endommagée mais qui témoigne encore d’une grande qualité architecturale. Dans la cour se trouve une petite porte d’angle qui nous intrigue.
Et on continue ainsi à découvrir de belles rues, de beaux hôtels particuliers et on arrive ainsi  à la Maison natale du célèbre Henri Pitot qui y est né en 1695. La maison est surmontée d’une tourelle depuis laquelle le scientifique observait les étoiles. La plaque en façade a été posée par l’Armée de l’Air en 1995 pour célébrer les 300 ans de sa naissance.
Un peu plus loin on admire l’église St Pancrace de style romain provençal. On remarque un bandeau noir au-dessus du portail latéral : c’est un litre funéraire.
Un petit tour encore pour repérer le château et son parc puis on revient rejoindre la digue.  Le quai s’étire tout le long du village qu’il protégeait des inondations dévastatrices du Rhône qui coulait à ses pieds. Jadis digue de terre, puis rempart, cette protection a été remaniée à plusieurs reprises mais son aspect actuel date de 1864. Suite à la construction du barrage de Vallabrègues et à l’endiguement du Rhône, le bras du fleuve qui passait devant Aramon a été asséché en 1970. De protection, le quai est devenu une agréable promenade. On remarque sur la pente empierrée qui descendait vers le fleuve, des anneaux en acier à différentes hauteurs auxquels s’arrimaient les bateaux en fonction du niveau des eaux. On a un peu du mal à s’imaginer l’eau du Rhône si près de la ville, mais quelques photos nous illustrent ces paysages d’antan.
Maintenant on peut savourer notre petit chemin bien sympathique en bordure de ce qui semble être un lac. En fait c’est une résurgence du Rhône qui offre un joli cadre propice au romantisme, au farniente… on rencontre quelques pêcheurs et on repère des lieux charmants pour des pique-niques.
Nous revenons vers Aramon en prenant un peu de recul par rapport au village et on peut ainsi observer les nombreuses tours et clochers : il y en a avec des toits en tuiles vernissées.
C’est un joli parc qui nous offre un beau sentier du retour. Une fois revenu à la halte fluviale on ne peut s’empêcher d’aller voir ces grands panneaux qui bordent le Rhône : des panneaux du code maritime.
Balade tranquille… mais qui, une fois de plus a bien satisfait notre curiosité !
Cotation : DJA1 – 8 km – 30 m dénivelé.