Valrugues

Voir ici les photos de notre randonnée à St-Rémy-de-Provence.
Il a plu dans la nuit et l’on annonce qu’il y a 50 % de chance qu’il pleuve, les pessimistes s’abstiennent, les optimistes sont au rdv : en fait, le temps est idéal pour randonner.
On passe devant le Mas de la Pyramide, domaine à moitié troglodytique de Lolo Mauron qui y tenait une table d’hôte avec une cuisine roborative et en racontant de belles histoires, inventées ou non, mais toujours drôles. Son mas, sans en dévoiler la teneur, nous pousse à  aller admirer la colonne naturelle (?) de pierre de 20 m de haut aussi incongrue que l’était le décor et  le lieu.
Des découvertes  surprenantes nous en aurons pas mal dans ces jolis chemins, sur le diverticule Est de la voie Domitia, qui nous font rejoindre le début du vallon de Valrugues !
Montée douce bordée de grottes et de pics acérés  de part et d’autres avec quelques cèdres qui veulent adoucir l’ambiance assez manichéenne des lieux. Nous on s’intéresse aux asperges (Oh joie ! Marlène a enfin pu trouver des asperges sauvages !), aux  jolis bouquets de violettes et au laurier-tin dont les branches croulent sous le poids d’innombrables fleurs blanches.
Au col on savoure la beauté, la vue, l’atmosphère, la belle compagnie. On est heureux tout simplement de ce que l’on voit et on s’intéresse au croisement de routes qui nous rappellent de beaux circuits !
Nous voici dans une forêt de Cèdres avant de dévaler le vallon de St Clerg. Le parcours botanique nous permet  d’échanger. Une ruine donne un air bucolique à l’ambiance minérale, nous marchons sur un cours d’eau souterrain. Mais, si ! La preuve.
Il y a quelques  3000 ans, les celto-ligures créent au pied du Mont Gaussier un oppidum et, pour leurs besoins en eau, captent de nombreuses sources qu’ils concentrent dans une chambre-réservoir construite en maçonnerie pour pouvoir distribuer l’eau plus bas, ici, dans le vallon de St Clerg.  Plus tard,  les Grecs  installent  la ville de « GLANON » et profitent du génie rural des salyens en prolongeant les canalisations. Les Romains qui prennent le relais, amplifient les besoins d’eau  et, de plus, pour édifier leur source sacrée « Valetudo » vont chercher une eau nouvelle où elle se trouvait en plus grande abondance pas très loin. On passe les détails, mais ils arrivent à résoudre le problème d’un débit régulier grâce à cette source, certes, mais qui avait quand même ses limites l’été, ainsi que tous les autres gaudres. Ils les font donc alimenter un lac artificiel pour servir de réserve d’eau régulière et abondante toute l’année. Ce lac artificiel vous le connaissez tous, c’est le premier “barrage voûte” connu de l’histoire des techniques, pour servir à Glanum une eau saine : c’est le lac du «Peirou » ! Ce lac, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, vous le découvrirez vendredi de la semaine prochaine avec Monique.
Le vallon se termine au village ruiné de Glanum.
Nous poursuivons notre itinéraire où nous apercevons les Carrières Deschamps.  Ce site est protégé par un arrêté de biotope nécessaire à l’hibernation et la reproduction de chauves-souris. Nous ne troublerons donc pas leur tranquillité  mais nous évoquons tout de même quelques œuvres de Van Gogh… ou quelque histoire de « rouleau » qui ne sera pas révélé ici, mais soyez sûrs que le fou rire nous tient encore jusqu’à maintenant !
Ici on espérait, avoir des oh et des ah en admirant les nombreux arbres de Judée… Mais ce n’est pas encore la totale pleine floraison. La couleur rose est néanmoins présente et on profite de ce paysage hors norme !
C’est ainsi qu’on boucle notre balade… à moins que ! A moins que nous soyons si bien ensemble qu’on décide d’en faire « un peu plus ». Pensez-vous que l’on soit perdu ? Nenni… mais le labyrinthe qui clôture notre circuit a de quoi nous donner quelques frayeurs.
Les zygomatiques bien échauffés… à quand la prochaine balade ?
 Cotation :  DJB2 – 9.2 km – 370  m de dénivelé