Voir ici les photos de notre randonnée à Poulx.
Nous retrouvons Stéphanie comme convenu sur le parking de la Renardière à Poulx. Dès le départ une cadence assez soutenue est amorcée. Pas beaucoup d’arrêts. Il faut dire qu’on nous promet une descente… mais ça monte toujours.
Enfin dans une boucle on a un panorama qui se découvre vers le nord : vues sur St Maximin, St Siffret et Uzès. Et oui, là ça commence à descendre pour arriver à une route goudronnée qui avant était une large piste.
On continue à descendre et on arrive à une barrière.
C’est ici que l’aventure commence. Une descente lente qui offre une vue imprenable et inattendue. Un paysage à couper le souffle où le Gardon s’est imposé dans une vallée façonnée siècles après siècles. En effet cette ancienne chaussée nous entraîne au bout du bout du monde, enfin c’est l’impression que l’on a.
On profite de cette descente aisée en pleine garrigue… et l’on peut imaginer un camion conduit par Yves Montant zigzaguant puis tombant au fond du ravin dans le salaire de la peur (film d’Henri-Clouzot, sorti en 1953) !
Au fur à mesure de nos pas le panorama se révèle grandiose. Depuis les hauteurs la vue plonge dans les gorges calcaires dessinées par les eaux du Gardon.
En face des pompiers font des exercices. On essaie de savoir exactement ce qu’ils font… On a même droit à l’hélicoptère qui nous fait un meeting dans les règles de l’art !
On arrive dans un étonnant endroit qui ne manque pas de charme. Dans cet écrin de verdure niché au cœur du Grand Site des Gorges du Gardon, une plage de sable au pied de deux anciens moulins de pierre, dont l’un, détruit par une crue en 2002 a été restauré. En face, qui semble nous attendre sagement, la grotte de La Baume et ce qu’il reste de l’ermitage troglodyte de Saint-Vérédème. L’endroit serait la plus ancienne construction chrétienne du Bas-Languedoc qui a été longtemps un lieu de pèlerinage pour demander le retour des pluies en périodes sèches.
On se pose un moment. Dire qu’il n’y a pas plus heureux que nous, c’est peu dire ! On est aux anges !
Il nous faut bien quitter ce bel endroit. On se promet tous d’y revenir, c’est sûr !
On prend quelques raccourcis en coupant quelques lacets en passant dans les ruines d’un ancien hôtel qui était très réputé au début du XIXe siècle. De belles terrasses ombragées donnaient une vue plongeante sur les Gorges du Gardon, on peut imaginer l’ambiance « guinguette » qui pouvait y être donnée !
Et puis… on reprend doucement et tranquillement la montée dans ce fantastique paysage.
Bien sûr la fin de la balade se fait à travers ville, mais croyez-nous en marchant sur le bitume on est encore à rêver à cet époustouflant et irréel décor !
On laisse partir Stéphanie à regret (heureux de la retrouver demain matin !) et le minibus nous ramène à Beaucaire en décidant de ne pas en rester là : lui aussi veut randonner et si on vous disait qu’il ne va pas s’en priver !
Cotation : JB2 – 11.2 km – 231 m de dénivelé.