La maladrerie des Templiers

Voir ici les photos de Yves concernant notre randonnée à Le Garn.

Ce matin nous arrivons au village du Garn. Nous sommes surpris par la beauté de ce village avec ses petites rues et ses maisons toutes de pierre. C’est une sacrée découverte et ce n’est que le prélude à ce qui nous attend. Nous laissons la voiture sur le parking ombragé de la mairie et dirigeons nos pas vers le chemin de la piscine. Après 300 m nous découvrons la piscine qui est en fait un tout petit lac envahi de fleurs aquatiques et de grenouilles. C’est leur chant qui nous ont attiré, mais, contrairement à Ulysse, nous poursuivons notre chemin. A la sortie du village un demi-portail rouillé posé sur le chemin nous intrigue. Il faut le franchir pour nous engager sur le PR. Nous cheminons dans le bois du Garn, forêt de chênes qui nous apporte ombre et réconfort tout le long de ce beau sentier. Nous n’avons pas été les seuls à passer par là, car les sangliers nous ont fait la trace. Après avoir viré vers Terme Rouge nous nous engageons dans la combe de Cros. Le soleil n’y pénètre pas souvent car les arbres sont recouverts d’épaisses mousses.
La descente vers l’Ardéche commence. Nous filons dans le sous-bois en suivant le PR. Peu à peu nous commençons à entendre l’Ardèche qui coule plus bas. En regardant le profil de la rando on se dit qu’il va falloir remonter tout cela un peu plus loin. Au détour d’un chemin l’Ardèche se dévoile. Large, profonde, d’un vert sombre, elle est parcourue par moults kayakistes qui défient ses rapides. Aujourd’hui il y a assez d’eau pour éviter de s’échouer sur un banc de sable. Nous longeons le sentier tout en admirant les falaises sur l’autre rive. Nous arrivons ainsi à la plaine de la Cathédrale.
La Plaine de la Cathédrale décrit une longue courbe vers l’est de près de 1,5 km depuis le méandre sous le Pas de l’âne jusqu’au passage de la Pastière en passant sous l’imposant Rocher de la Cathédrale.
Ainsi nommé en raison de sa quiétude et de l’absence de rapide, ce long méandre permet d’admirer le paysage en silence, sans même le bruit de la rivière, et d’admirer les magnifiques paysages d’une rive à l’autre, entre les corniches de la Madeleine à gauche et les pentes boisées à droite qui camouflent vires et baumes suspendues.
Devant ce paysage la pause déjeuner s’impose. Nous sommes tels des rois devant la beauté du monde. Et en plus nous découvrons une surprise que notre Fourmi nous a cachée.
Reprise du chemin. Sur le topo c’est plat . En réalité cela ne fait que monter et descendre. Toujours à l’ombre de cette belle forêt. Finalement nous atteignons la Maladrerie des Templiers.
Devant nous se dressent des ruines médiévales de la Magdeleine, plus connues sous le toponyme frauduleux de la maladrerie des Templiers. Autour d’un imaginaire populaire né au cours du XIXe siècle, des Templiers seraient venus se réfugier dans les gorges de l’Ardèche après les arrestations orchestrées par le roi de France Philippe le Bel en 1307 et la dissolution de l’ordre par le pape en 1312. Depuis, la littérature régionale n’a cessé de colporter cette fable.
La maladrerie des Templiers était en réalité un monastère
L’abandon du site dans le courant du premier tiers du XIVe siècle correspond à un départ organisé. Les portes sont murées en pierre sèche. Les moines avaient, semble-t-il, l’intention de revenir mais leur départ fut définitif.
Mais le plus beau se trouve un peu plus haut sur le belvédère qui domine cette boucle de l’Ardèche. Nous restons un long moment scotchés devant ce spectacle impressionnant. L’Ardèche se découvre dans toute sa splendeur: l’eau, les falaises, les baumes et avens, la forêt. Nos serions bien restés mais il nous faut……………..remonter tout le dénivelé descendu. Nous partons sur le PR pour passer sous l’aven de la Terrasse et peu à peu nous nous élevons toujours dans la forêt. Nous sommes en haut! Nous évoluons entre larges pistes ensoleillées et petits chemins boisés ombragée. La descente finale vers Le Garn est entamée. Nous retrouvons notre place de la mairie ombragée. Les bouteilles d’eau passent de main en main. Un moment de repos semble nécessaire au groupe avant d’entreprendre le retour sur Beaucaire.
Raphaël.
Cotation  – JB4 – 18 km –  800m de dénivelé.