Nef solaire

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C’est devant ce lavoir ouvert à tous les vents, avec juste une toiture,  à pans coupés, posée sur deux rangées de 6 hautes colonnes en pierre que nous démarrons cette jolie matinée. Nous sommes intrigués par les colonnes qui soutiennent la toiture de ce lavoir :  elles sont faites d’un seul bloc de pierre. Le bassin, lui,  est surélevé mais simple : un lavoir et un rinçoir, pas de barre d’égouttage. Il bénéficie de la même alimentation en eau que les jardinets à l’arrière.
Ce sont des jardins dit « ouvriers », maintenant on parle de jardins « partagés » mais au début ils étaient destinés à la population ouvrière. Au fil des ans, la nouvelle composition sociale des locataires (les ouvriers étaient encore présents certes, mais d’autres catégories socio-professionnelles étaient également représentées) a été à l’origine d’une nouvelle appellation : les “Jardins familiaux “. Cette appellation est celle qui a été officiellement adoptée le 26.07.1952 dans la loi destinée à codifier les normes relatives aux jardins familiaux. Cette même loi prévoyait également l’exonération de l’impôt foncier.
Ici ils sont clôturés de murs de pierre sèche et les ruelles qui permettent d’aller de l’un à l’autre sont parcourues de canaux. On en fait le tour en essayant d’en profiter au maximum !
Ensuite nous quittons le village pour découvrir les vignobles de Tavel.
Dans l’univers du vin, il y a le blanc, le rosé, le rouge et… le Tavel.
Le Tavel est un grand cru de la Vallée du Rhône, il est, aux dires de nombreux gastronomes, considéré comme le meilleur rosé du monde. Sur ces coteaux se niche un terroir d’exception,  panaché de lauzes, de galets, de sable et de cailloutis,  où s’expriment pleinement de nobles cépages qui donnent naissance à ce crû unique dédié au rosé. Le tavel, est un vin d’appellation d’origine contrôlée produit sur les communes de Tavel et de Roquemaure, dans le Gard.
On constate que les vendanges sont terminées. On se permet donc une petite « grapille ». Le raisin est bien sucré mais petit.
Il nous faut un peu jouer les chèvres pour rejoindre un chemin qui nous entraîne dans la forêt de Tavel.
De jolis sentiers nous y  invitent à serpenter entre chênes verts et arbousiers. Nous rencontrons quelques cyclistes qui nous laissent présager une descente car arrivant en sens inverse ils sont assez fatigués !
Nous passons un portail tournant et… nous voici sur l’aire d’autoroute de Tavel-Nord.
Une aire d’autoroute ?
On se fraye un chemin dans la garrigue et nous voici au pied de la Nef Solaire.
Cet immense cadran solaire est vu depuis l’autoroute. C’est voulu puisqu’il s’agit d’une œuvre autoroutière sculptée par l’artiste Odile Mir. On entre dans cette œuvre qui représente le plus grand  cadran solaire du monde et ses immenses voiles de béton blanc, nous donnent l’heure à 30 secondes près. En effet, on apprend le fonctionnement des cadrans solaires en se promenant autour et à l’intérieur de la Nef.
Malheureusement l’heure qu’il nous indique nous fait prendre conscience qu’il est bientôt temps de rentrer…
On se quitte à Tavel en se promettant de revenir dans ce village revoir ces jolis jardins et… déguster un petit rosé bien sûr !
Cotation : DJA1 – 7 km – 110 m de dénivelé.