Les carrières de Junas et le moulin de Corbière.

Voir ici les photos de notre randonnée à Junas.

Organisé depuis 1993, le Festival Jazz à Junas est un moment artistique fort. Un jazz sans frontière, c’est ce que propose Junas chaque été avec des musiciens régionaux, nationaux et internationaux reconnus ou à découvrir. Le festival tient également à valoriser son territoire en investissant les lieux souvent singuliers qu’offre le village de Junas : les Carrières bien sûr, mais aussi, les rues et les places, le temple, la garrigue… afin de faire vivre le village au rythme du Jazz durant 5 jours de festival !
Ce festival on le connaît bien dans la région.
Ce matin, pas de musicien en ville pour nous accueillir mais un beau soleil et, si on garde la veste un moment, le temps sera idéal pour cette belle aventure.
Les sentiers sont beaux ! A travers des forêts de beaux chênes verts et d’arbousiers on va déambuler avec grand bonheur à la découverte de pierres moussues, capitelles ou autres belles surprises très bucoliques.
On découvre le moulin de Corbières, véritable chef d’œuvre de l’ingénierie médiévale.
Il a été édifié en 1482 et un canal de 350 m amenait l’eau. On peut découvrir un 1er pont sur ce canal suivi d’un petit bassin maçonné séparé d’un grand bassin par un second pont. Il s’agit d’une “resclause” d’une dimension stupéfiante qui s’étire sur 145 m en se rétrécissant progressivement.
On fait les curieux, on suppute, on s’extasie ! Quels travaux titanesques d’aménagement, de terrassement et de maçonnerie pour rendre cet ensemble fonctionnel.
Il est oublié, ruiné depuis son abandon vers 1880. Il paraît que la municipalité de Junas l’a racheté. Sera-t-il restauré ?
En tout cas, il donne un but à une belle balade qu’on a eu le plaisir de partager aujourd’hui.
L’aventure n’est pas terminée. Maintenant le sentier monte un peu et on trouve un autre moulin, celui-ci à vent, lui aussi abandonné. Celui-ci  nous parle mieux : il ressemble aux moulins de Fontvieille ou au moulin Bonnet que nous avons visité à Boulbon.
La balade se poursuit sous des chênes majestueux pour arriver à Junas.
Notre boucle serait-elle terminée ?
Nous voici maintenant en balcon sur les carrières de Junas.  Le lieu pourrait paraitre naturel, tant le calme y règne et la beauté y semble magique, presque irréelle. Pourtant, les Carrières du Bon Temps sont le fruit d’un incessant labeur de l’homme depuis l’antiquité. Elles portent le nom de la petite dépression qui les abrite, la combe du Bon temps, et les centaines de mètres cubes de pierre qui y ont été extraites ont notamment servi à la construction du Pont de Sommières, puis plus tard Aigues-Mortes et le Vigan…
On a l’impression de découvrir des monuments de la Grèce Antique !
On poursuit notre jolie balade dans un décor grandiose et féérique forgé par plus de 2000 ans d’extraction de la roche selon une méthode manuelle inchangée où la curiosité et l’émerveillement devant cette “œuvre” humaine incroyable flirtent avec le calme et la sérénité d’un lieu où la nature à repris ses droits.
Nous profitons au maximum de  cet environnement inhabituel et impressionnant.
Le sentier est ponctué de panneaux explicatifs qui nous permettent d’échanger entre nous sur ce site extraordinaire.
C’est presque dans un silence religieux qu’on s’en retourne à Beaucaire tous heureux très heureux d’avoir partagé cette belle journée.
Cotation : JA1 – 7.9 km  – 92 m de dénivelé