Voir ici les photos de notre randonnée à Fontvieille.
A pas aussi cadencés que nos conversations sont animées nous arpentons les larges pistes des crêtes des Défends de Sousteyran, des Cartons puis des Crottes d’Aubert.
Un peu en hauteur, la vue se dégage par moment pour apercevoir les Alpilles, autrement nous sommes au milieu d’une pinède et c’est à peu près dans ces paysages qu’on arrive au château de Montauban.
Mais non ! Nous ne sommes pas encore à Montauban, il faut attendre 15 jours ! Pour l’instant nous ne sommes qu’au Château de Montauban qui a servi de décor à bon nombre de romans d’Alphonse Daudet. C’était pour lui un lieu de calme et de repos “Maison bénie, que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres…”. Cette superbe bâtisse est composée d’une façade monumentale du XIXe siècle accolée à un mas du XVIIIe siècle. Elle était la demeure de la famille Ambroy qui accueillait l’auteur lors de ses séjours en Provence. Daudet y a fait des passages réguliers avec son épouse Julia à partir de 1863, sur invitation de ses cousins.
Devenu centre muséal dédié à l’histoire du village, le château de Montauban présente la préfiguration d’un vaste projet culturel dans lequel s’inscrit déjà quelques expositions.
Les chemins se rétrécissent pour longer un canal (à sec aujourd’hui mais où il y avait de l’eau qui coulait il n’y a pas si longtemps) et arriver à l’entrée d’une zone militaire.
Bien sûr que nous n’y entrons pas ! Ce lieu était autrefois le site très connu des carrières de Fontvieille.
Nous suivons donc la clôture barbelée, mais malgré ces éléments peu engageants le paysage est très beau : à droite les anciennes carrières aménagé en terrain de paintball, à gauche les anciennes carrières dans la zone militaire.
On arrive ainsi à une olivette où il faut entrer dans un « repère secret » pour continuer notre balade.
On découvre enfin le but de notre balade : le fameux autel de la coquille. Peu de renseignements sur cette sculpture insolite. Ce serait un “autel taurobolique” creusé à même la falaise, nous dit le guide de référence. Un autel taurobolique est un monument de pierre destiné à commémorer un sacrifice, nommé taurobole, pratiqué en l’honneur d’une déesse, qui… consiste à sacrifier un taureau, parfois un bélier ou peut-être….??
Cette grande coquille a longtemps fait croire aux pèlerins de St Jacques de Compostelle qu’il s’agissait là d’un signe destiné à leur montrer le chemin à suivre… Mais nous ne sommes pas sur le chemin de St Jacques !
Autre supposition : référence aux carrières exploitées ici par rapport aux fossiles marins très nombreux dans la pierre, d’où le motif de la coquille… Mais certains d’entre nous se plaisent à imaginer un autel dédié à une divinité telle que Vénus ! Mais… pas de souci : chacun peut choisir sa version !
Nous retrouvons bien trop vite les voitures… Mais tous les randonneurs sont très heureux d’avoir partagé ces chemins ! Vivement mercredi prochain !
Cotation : JB2 – 9.7 km – 171 m dénivelé.