Voir ici les photos de notre randonnée à Lamanon
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.
Enfin dans la nuit le vent a calé, le sol est mouillé il a plu mais on nous promet une belle journée ensoleillée à Lamanon.
Nous sommes donc tous bien heureux de descendre des véhicules (2 voitures pour 16 randonneurs… qui dit mieux !) et, tout de suite nous nous dirigeons vers le fameux « Géant de Provence » qui est une des grandes fiertés des Lamanonais. Il s’agit d’un platane commun qui a été sûrement planté lors de la création du parc du château à la fin du 18ème siècle. Cet arbre remarquable a obtenu le label arbre remarquable et est classé monument naturel de caractère depuis 1918.
Nous allons maintenant visiter le château… aujourd’hui transformé en co-propriétés de logements.
Ces deux monuments repérés nous pouvons prendre nos sentiers.. qui, ma foi, se révèlent jolis, charmants et qui invitent à de conversations bien agréables.
L’ambiance change lorsque nous prenons un sentier étroit dont la végétation mouille un peu nos pantalons et puis nous sommes obligés de monter sur une large piste.
Stop ! Arrêt strip-tease pour tous. En effet il faut se déshabiller car la montée est dure.
A moment donné on bifurque pour prendre une sente qui semble vouloir nous faire rejoindre la barre rocheuse qui marque la limite du Défens d’Eyguière. En fait nous contournons le vallon de la Redaresse.
Un peu d’hésitation, mais très vite nous trouvons un site bien particulier : un mur des abeilles.
Un panneau nous renseigne sur ce site exceptionnel bien caché de tous les chemins de randonnée et qui nécessite un caractère assez têtu pour le trouver !
Ce site est ceint d’un mur en pierres sèches qui a été découvert en 2013, puis défriché, restauré ce qui nous permet aujourd’hui de contempler plus d’une centaine de niches à abeilles (apiers) là où nos ancêtres récoltaient le miel à l’aide de paniers insérés dans chaque niche.
Nous déambulons donc sur ces terrasses où sont installés ces murs. Il y fait bon car nous sommes à l’abri du vent et le soleil est bien présent.
Très impressionnés par la découverte de toutes ces niches nous apprécions beaucoup cette visite.
Nous reprenons la sente étroite à sens inverse pour reprendre la piste qui nous amène, avec quelques rudes montées certes, mais très courtes, sur le plateau du Defens d’Eyguières.
Là, la vue est grandiose et de beaux panoramas ponctueront très largement notre cheminement jusqu’à amorcer une descente où nous faisons notre pause repas.
Aïe ! C’est une abondance de crêpes ! Des gaufres aussi.
Parfumées de confitures délicieuses nous nous en « mettons plein la panse ! ». Un régal. Merci aux cuisinières, présentes ou… absentes ! Merci, un grand merci.
Si au départ les sacs au dos étaient un peu lourds… il s’agit maintenant d’alléger nos ventres !
Nous continuons dans un dédale de sentiers bien fermés qui nous entraînent à une calade : nous entrons dans le site des grottes de Calès.
La poursuite devient envoutement quand au détour de cet antique chemin on découvre l’enceinte sud et le cirque de Calès, grandiose amphithéâtre naturel percé de 58 grottes troglodytiques dominées par les vestiges du château médiéval et la statue de la vierge à l’enfant bénie le 21/10/1866.
Tout ici suggère la vie intense qui animait dès le 12ème siècle une communauté villageoise qui compta à la fin du siècle suivant jusqu’ à 45 familles (150 à 200 âmes).
Nous atteignons la colline de Calès qui abrite 58 autres grottes autrefois habitées, répertoriées à l’extérieur du cirque dans le périmètre du « petit calais». L’ensemble du site troglodytique constitue un lieu exceptionnel, unique en France et rare en Europe.
Nous pouvons raconter l’histoire… Bien avant cette époque moyenâgeuse, à «mar vieio », sur le plateau St jean ou dans les grottes « des bœufs » et « des voleurs » les hommes, au néolithique, occupaient des abris sous roche. Plus tard les tribus celto-ligures, établies sur les oppida, leur ont succédé, avant que la Pax Romana ne permette la création, dans la plaine alentour, des villae gallo-romaines. Une plaine qui verra, à partir du 16ème siècle les habitants de Calès rejoindre les bastides et métairies des seigneurs qui se partageaient le territoire. Puis le village actuel, crée en 1745 par César de Marck de Tripoli de Panisse Passis, attirera une nouvelle population.
Nous on grimpe, on scrute et on se régale de voir des anneaux de suspension, des silos, des larmiers à l’extérieur, des trous de poutres et de découverte en découverte on se retrouve au pied de la Vierge toute pimpante tenant son enfant dans les bras qui nous offre une belle vue sur Lamanon, Salon de Provence, Fos et la mer…
On continue un peu pour trouver la porte Ouest et les sourires sont sur tous les visages. Quel site exceptionnel ! Que de beaux panoramas !
Nous redescendons prudemment jusqu’à atteindre une nouvelle calade qui nous ramène en douceur à Lamanon.
Pour le retour nous décidons de passer par la route du Destet pour repérer l’incendie qui a sévi ce WE aux environs de Mouriès… Puis c’est à nouveau la fête (hic !) sur le parking des Arènes.
Cotation : JB2 – 10 km – 285 m dénivelé.