Voir ici les photos de notre randonnée à Marguerittes.
Hier c’était le rendez-vous des amoureux… aujourd’hui c’est le rendez-vous des randonneurs du Mercredi après-midi. Il en manque !
Mais quel bonheur de partir du parking de la capitelle de Candelon pour monter vers Valloubines et Roquecourbe dans ces larges pistes qui permettent nos bavardages.
Il faudrait quand même jeter un oeil sur les beaux panormas !
Après avoir atteint la colline des Rendez-vous (mais oui, on n’a pas inventé le nom de la rando !), nous redescendons dans un vallon pour traverser la route.
Maintenant c’est une longue montée jusqu’au Télégraphe… Mais personne ne s’en rend compte : les conversations sont toujours bien animées !
Il semblerait maintenant que nous en avons terminé avec les montées, on se laisse donc aller dans une autre large piste qui nous amène dans des sentiers beaucoup plus intimistes…
Oh ! Ooooh ! C’est beau.
Nous voici dans une forêt de chênes verts et d’arbousiers… Là nous trouvons un joli mazet et les premiers panneaux concernant le sentier des Rachalans.
Le sentier devient insolite, intime et l’on trouve beaucoup de murets de pierres. Après avoir passé une « chicane » et monté un peu nous arrivons au conservatoire de l’Olivier.
Qui connaît le nom des olives ?
Dans un chemin bien caché on descend. On descend quelques marches d’escaliers, quelques terrasses… capitelles et « clapas » nous entourent. Nous sommes dans le domaine des « Rachalans » !
Nous apprendrons que le « Rachalan » était l’ouvrier agricole qui louait une petite parcelle de garrigue à son maître/patron et qu’il partait sur son lopin accompagné de son « rache », c’est-à-dire son âne, son seul compagnon dans ce désert dont, après des aménagements, il allait tirer un complément à ses revenus : olives, câpres, miel, mais aussi salades, asperges et poireaux sauvages… Le « Rachalan » passait aussi son temps à aménager son terrain avec les pierres sèches pour retenir la terre, qu’il apportait de la plaine dans des corbeilles en osier suspendues à son « rache »…
On est sous le charme de ce site plein d’histoires… des histoires qui nous plaisent, celle de la vie de nos parents ou de notre jeunesse !
On apprend aussi que ce magnifique patrimoine s’est révélé par le hasard malheureux d’un incendie en 1989, ravageant les collines entourant Marguerittes qui a permis de découvrir cet ensemble de capitelles et constructions en pierres sèches bâties par les fameux Rachalans du XVIIe au XVIIIe siècle. C’est la commune de Marguerittes qui a créé ce circuit d’interprétation en 2002. Ce circuit est vraiment bien fait et comprend une quarantaine de panneaux expliquant effectivement le fameux travail des Rachalans mais aussi l’évolution de la garrigue…
On est informé que si on veut y revenir, avec nos petits enfants par exemple, c’est à la Maison de la Garrigue (32 Av. Magellan, 30320 Marguerittes) éco-musée dédié aux terroirs de garrigue et à la culture de l’olivier, que nous trouverons plus d’informations.
Tout ceci visité, commenté, il ne nous reste plus qu’à reprendre notre cheminement par de nouvelles pistes qui passent par la jasse de Masse et le Mazet de Taparasse avant de rejoindre les voitures.
Encore un très bel après-midi de découverte…
Cotation : DJB2 – 10 km – 195 m dénivelé.