Voir ici les photos de notre randonnée à St-Ambroix.
Le vent est enfin tombé… mais il ne fait pas chaud.
Nous filons donc, comme prévu, à St Ambroix où nous accueille une petite ville médiévale bien dynamique.
On prend tout de suite la direction de la Tour de Guisquet petite construction vieille de 120 ans qui joue une sentinelle gardant l’entrée de la ville. Certains racontent que c’est de cette colline qu’est née la légende du Volo-Bioù. En effet, un boeuf se serait envolé de St-Ambroix. En fait l’histoire est assez cocasse !…Il y a fort longtemps, la récolte de raisin a été plus qu’abondante, et le vin s’est piqué. Catastrophe sans précédent pour les St Ambroisiens qui sont passés des lamentations au mécontentement. Pour calmer ses administrés, le Consul a l’idée d’annoncer dans toute la région qu’un boeuf s’envolerait à Saint-Ambroix ! Beaucoup de personnes viennent voir cet évènement…. « Ils vinrent, par milliers, voir défiler, sous une chaleur torride, le boeuf somptueusement harnaché ». Seule boisson disponible : le vin ! Aussi quand le boeuf s’est envolé au sommet de la colline, il n’en restait plus une seule goutte.
La suite, c’est la querelle qui s’en est suivie entre les Alésiens et les St-Amboisiens. En effet, l’extraordinaire est que ce bœuf se serait « étripé » sur le clocher de la cathédrale d’Alès… C’est la raison pour laquelle les St-Ambroisiens appellent les Alésiens « mange-trippes » ! (A moins que ce ne soient pour d’autres raisons, que les Alésiens et les St-Ambroisiens ne se soient « étripés » …).
Mais laissons là la Tour de Monsieur Guisquet pour poursuivre notre chemin car aux dires d’un garde-champêtre rencontré on n’est pas encore arrivées au Château de Montalet (On comprend, en fait, qu’il est assez dubitatif de nos possibilités de l’atteindre !).
On commence toutes à se déshabiller, la montée jusqu’à la tour était assez raide et… ce n’est pas terminé !
Mais que de beaux chemins !
Que de belles couleurs d’automne !
Les chemins Cévenols sont rudes, mais aujourd’hui par ce beau soleil on se sent bien légères pour profiter à 100 % de ces paysages fantastiques.
Arrivées au sommet de notre longue ascension (où nous n’avons ressenti aucune difficulté), il est temps de faire notre pause déjeuner. Bien installées dans un cadre absolument bucolique on mange avant notre sacrée cérémonie du thé.
On traîne un peu, on s’intéresse à la végétation : ici beaucoup de châtaigniers pluricentenaires. On trouve quelques mûres qui se croient au printemps et Marie-Claire fait la provision de ses boules de fragon.
Maintenant, c’est sûr, le sentier descend et à la suite un sentier étroit bien sympathique nous entraîne sans difficulté au château de Montalet.
Ce château constitue un bel ensemble seigneurial qui en impose sur la haute vallée de la Cèze ! Des visites guidées sont organisées mais nous y jetons simplement un coup d’œil car les beaux sentiers du jour ont une valeur attractive en cette belle journée.
Nous reprenons donc notre cheminement avec enchantement et nous sommes un peu déçues de ne pas trouver les « difficultées » signalées par un randonneur malgré que sa description du chemin était bien détaillée.
On arrive ainsi à St Ambroix.
Nous pouvons, en entrant dans le village observer d’anciennes filature… La sériciculture permettait à plus de 1000 ouvrières de travailler dans 28 filatures à St Ambroix.
Il n’est pas tard, aussi on ne résiste pas à l’envie de découvrir la chapelle du Dugas installée sur un énorme piton rocheux qui semble prendre la ville sous sa protection. Indépendamment de cette chapelle de la fin du XIXe siècle, nous constatons que nous nous trouvons dans un vaste ensemble rupestre dominé par un « autel à sacrifice » taillé dans la roche.
Nous reprenons la route vers Beaucaire en évoquant notre bonheur d’avoir partagé cette belle randonnée, et aussi d’autres très beaux sites avant de terminer la journée autour d’une bonne tasse de… thé !
Cotation : JB3 – 13 km – 510 m de dénivelé.