Les terres de Catin

Voir ici les photos de notre randonnée à St Hilaire d’Ozilhan
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Le rendez-vous est fixé devant l’église de St-Hilaire-d’Ozilhan, où il ne nous reste plus qu’à traverser le village et prendre la combe de la Sabatière sous un beau soleil.
Nous dissertons sur le nom de Sabatière. Quelle en est l’origine… A part fabricant de sabots et de savates, ou savetier, cordonnier, donc sabatier nous ne trouvons pas d’autres références.
La montée est douce, ombragée, il fait bon, nous ne nous arrêtons pas et arrivons assez vite sur le plateau de Lacau.
Si nous étions raisonnables nous bifurquerions vers Brot pour revenir vers les Terres de Catin.
Mais ce n’est pas notre but, on prend la piste qui contourne les Terres de Catin : de toute façon on ne peut aller tout droit à cause de la carrière !
On tire donc vers la chapelle romane de St Pierre de Valliguières qui date de l’époque de Charlemagne. Construite sur un oppidum, dont nous pouvons voir les vestiges de l’époque romaine, elle a fait l’objet de trois pèlerinage jusqu’aux années 1960 suite à une épidémie de peste en 1640. Depuis les années 60 seulement le pèlerinage du lundi de Pâques fait partie des rendez-vous importants de la vie des habitants de Valliguières.
Sur le chemin nous sommes tous sous le charme du panorama grandiose du plateau avec une vue sur les Cévennes et aussi sur le Pont du Gard qui se découpe sur la colline entre Remoulins et Castillon du Gard.
Nous prenons le chemin de Croix pour arriver à la chapelle où nous faisons une courte pause pour admirer à nos pieds le joli village.
Le village est encastré dans le château fortifié. Jusqu’au IXe siècle environ, il se trouvait aux alentours de l’ancien cimetière (à côté de l’actuelle église) et portait le nom “Les Essarts”. Puis, entre le IXe et le XIIe il est construit sur les hauteurs, et devient “Valliguières” (Valle Aqua = vallée des eaux). C’est à la fin du XIVe siècle que le propriétaire du château, François de Laudun,  autorise les habitants à appuyer les remparts de la communauté contre sa tour. Aujourd’hui, le village fortifié est entièrement rénové et les ruelles ont été pavées. En 1875, la municipalité achète la tour et la tourelle du château pour y construire l’horloge du village. En 1904, l’actuel clocher et son campanile sont mis en place.
C’est une belle découverte pour quelques uns d’entre nous… et un régal de re-visite pour les autres !
Valliguières = Vallée des eaux. On va découvrir un joli petit canal. Cette eau alimente de jolis jardins potagers enclos de pierres, peut-être pas aussi jolis que ceux de Tavel mais qui méritent tout de même le détour.
On file maintenant vers l’étang de Valliguières. Petit oasis au milieu de la garrigue et des vignes, ce lieu est privilégié pour de nombreuses espèces végétales et animales. Les amphibiens dont le triton crêté (qui fait l’objet d’une étude par le conservatoire des Espaces naturels du Languedoc Roussillon) sont l’un des éléments majeurs de la richesse écologique du site. Aujourd’hui il y a de l’eau, pas en grande quantité, mais il y en a tout de même, bien claire où de nombreuses grenouilles semblent les plus heureuses du monde.
On fait notre pause pique-nique à l’abri du vent qui se lève… Les nuages aussi viennent obscurcir le lieu.
Une large piste nous ramène sur le plateau et nous voici sur la piste des Terres de Catin toute plantée de Cèdres. Nous n’avons plus qu’à nous laisser aller, toujours d’une bonne cadence, vers le Castellas.
Le panorama est fabuleux : toute la plaine du Gardon et les collines environnant Remoulins sont à nos pieds. Qui voit le Pont du Gard ?
Du Castellas, nous  n’en voyons qu’un pendant de tour. Edifié au XIe siècle, ce château a surtout servi de carrière. En effet dès 1441 on trouve la trace de l’autorisation du roi Charles VII pour utiliser les pierres de ce château  médiéval afin de construire un château dans la plaine où s’est regroupé le village de St Hilaire d’Ozilhan actuel.
Nous on apprécie beaucoup cet endroit : les ifs plantés ici et là nous font voyager en Toscane !
C’est sur ces belles images que nous arrivons aux voitures.
Aurais-je oublié quelque chose ?
Ah oui… que de fleurs ! Des parterres de fleurs ! Nous avons pratiquement randonné dans un jardin fleuri !
Cotation : JB3 – 15.5 km – 320 m de dénivelé.