Voir ici les photos de notre randonnée à Gaujac
Voir ici les photos de Françoise
Après quelques journées pluvieuses, aujourd’hui on nous annonce, enfin, le soleil. Nous voici donc à Gaujac. On admire l’architecture du village assez particulière et… pourtant nous ne sommes pas si loin de chez nous.
L’église, les ruelles on prend le temps de visiter avant de tourner brusquement et descendre des escaliers pour rejoindre la route (pas bien longtemps) pour rejoindre le pré communal par une piste qui nous entraîne vers les jolis sentiers de la Rouquette et puis de Valloubier.
La Veyre est en crue mais les traversées sont aisées.
Nous montons à travers Les Bois sur cette piste fleurie qui nous enchante. Les conversations sont animées et on arrive ainsi assez tranquillement à la Jasse de Manuel où l’on a envie de bifurquer vers le Pin. Mais non, il nous faut attendre Brigitte pour visiter ce village !
Nous voici à la Gardie où l’on peut découvrir le paysage à l’aide d’une table d’orientation. En face de nous Gaujac… mais avant il y a l’oppidum.
On domine une vaste plaine ou se rejoignent les vallées de la Tave et de la Veyre, noms des deux rivières qui coulent dans la plaine.
Ce serait vers la fin du VIème siècle avant J.C. que quelques hommes viennent s’installer sur la colline, puis c’est vers 425 av. J.C. qu’une grande population de Celtes et Phocéens fondent l’Oppidum et que l’enceinte est bâtie. Ce serait vers 80-70 av. J.C. que la population est la plus importante et que la ville devient un lieu important de commerce pour devenir dans les années -40 un chef-lieu de cité où plusieurs monuments sont érigés.
Au Ve siècle ap. J.C. les populations fuyant les peuples vandales y trouvent refuge et au XIIe siècle un petit village médiéval s’installe en construisant une chapelle.
Les derniers occupants de la colline étaient des tailleurs de pierre qui ont exploité les constructions existantes pour leur commerce…
On peut disserter de ce lieu dans l’espace du village médiéval où nous prenons notre repas. Merci Chantal pour le bon gâteau et le café de Michèle E. qui a été bien apprécié.
En s’avançant on retrouve les vestiges d’un sanctuaire dédié à Fortuna, et… surtout les restes des termes romains (utilisés du 1er au IIIème siècle) ou l’on peut découvrir sans difficulté l’apodytérium (vestiaire), le frigidarium (bain froid), sans toutefois repérer le natatio (piscine à température ambiante), mais on retrouve le tepidarium (pièce tiède) et l’hypocauste qui le réchauffe ainsi que le caldérium (salle chaude) et aussi la palestre où les romains de l’époque réalisaient des exercices physiques.
Après la visite de ces ruines nous continuons pour découvrir un balcon qui surplombe le village de Gaujac mais, aujourd’hui, même si le ciel est bleu, on se rend compte que la chaîne des Alpes est brumeuse et de ce fait nous empêche d’apercevoir le Mont Blanc mais on reconnaît bien le Mont Ventoux qui semble saupoudré de neige.
On continue sur un étroit sentier bordé de vestiges qui s’enfonce dans une jolie forêt de chênes verts et d’arbouses avant de retrouver l’entrée de l’Oppidum.
On se laisse porter par le chemin qui redescend tranquillement dans la vallée de la Veyre mais on est stoppé dans notre élan pour faire un aller/retour vers la jolie chapelle St Saturnin.
Comme Ghislain et Chantal nous racontent leur voyage à Toulouse, on leur faire la surprise de préciser qu’elle fait référence à St Saturnin, premier évêque de Toulouse et martyr mort en 250.
La chapelle est bien isolée dans les bois au pied de l’oppidum, auprès d’une source appelée la source de Sagriès. (On connaît le toponyme de Sagriès qui signifie sanctuaire). En 1863, on a trouvé dans la chapelle un autel gallo-romain de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle (conservé au Musée archéologique de Bagnols-sur-Cèze que nous avait fait découvrir Claire-Lise il y a quelques années) encadré de moulures et portant l’épitaphe en latin de Lucius Tacitius Severus que l’on peut traduire par « Aux dieux Mânes de Lucius Tacitius Severus, Lucius Tacitius Ianuaris, Lucius Tacitius Severinus, Lucius Tacitius Sextus, au meilleur des pères ».
Cette chapelle dans son joli écrin de verdure nous enchante.
Nous revenons sur nos pas pour rejoindre Gaujac et continuer la visite du village.
Qui a trouvé la signification du mot Pousterle ? Une pousterle (du latin posterula, poterne) est une étroite ruelle médiévale à forte pente, souvent en escalier, reliant la haute ville à la basse ville.
On a savouré plus particulièrement aujourd’hui le beau ciel bleu, les fleurs en grande quantité, les parfums, la nature rayonnante après ces quelques jours de pluie… et le bonheur de remettre enfin le nez dehors !
Cotation : JB2 – 12.5 Km – 240 m de dénivelé.