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Un temps maussade annoncé à Allan, la grève des taxis qui bloquent l’autoroute : action/réaction nous prenons la route vers Martigues où l’on nous promet un temps idéal pour randonner.
On se gare sur le parking du Grand Parc de Figuerolles.
On nous dit que c’est un domaine communal boisé, il est situé à l’entrée Nord de Martigues en bordure du plus grand étang d’Europe : l’étang de Berre.
Dans quel sens allons-nous faire notre boucle ?
C’est décidé nous partons plein Nord et bientôt nous trouvons une tour bien étrange.
A quoi sert-elle ?
Elle fait 15 m de hauteur environ, traitée en vigie selon l’art des Rocailleurs avec son balcon en fer dominant l’étang de Marignane. Ce serait un château d’eau surmonté d’une cuve métallique, visible de tout le parc et même de tout le nord de Martigues et de Saint-Mitre les Remparts. C’est l’ouvrage hydraulique principal de la récupération, de la distribution et du stockage de l’eau dans le domaine de la famille Deverville (un des principaux propriétaires de cet ancien domaine agricole), à partir de la nappe aquifère de l’étang de Marignane*(voir plus bas pour les « techniciens »).
Nous poursuivons, heureux de cette belle lumière qui enjolive tous ces délicieux chemins.
On poursuit jusqu’à Loubière et Caderaou.
Là il nous faut descendre !
Descente vertigineuse sur un sentier de chèvres pas très souvent emprunté.
Attention où l’on pose les pieds.
Doucement… tranquillement, même si parfois le chemin se perd un peu, on arrive au niveau de la mer…
De la mer ? Mais non de l’Etang de Berre !
On nous avait promis des plages… En voici quelques unes.
Mais… mais que voyons nous au sol ? Du sable ?
Craccc… ça fait lorsqu’on marche dessus.
Plein de coquillages, de magnifiques coquillages blancs ! On aurait cru une plage recouverte de neige ! Une autre plage, plus sympathique reçoit nos âmes bucoliques.
On s’installe dans une autre pour notre pause repas. Quiétude, bien-être, bonheur, enchantement (n’en jetez plus… c’est déjà suffisant). Belle compagnie, soleil, température idéale, bleu de la mer, bateaux… on est bien en voyage 1ère classe !
On poursuit le long du chemin côtier.
Un sentier de douaniers à s’y méprendre.
Descentes et montées assez raides… il y a quelques marches aménagées.
Le sont-elles pour des géants ? Heureux ceux qui ont de grande jambes !
On se régale sur ces sentiers… les montagnes de Marseille, comme le massif de l’étoile ou le plateau de l’Arbois ainsi que les collines d’Eguilles contournent, en face, l’Etang, mais c’est la Ste Victoire qui nous fait de l’œil !
On arrive sur la plage de Figuerolles, un peu plus loin on remonte sur le plateau.
On rencontre un énorme rouleau qui entretient le chemin, un parcours de santé (on cache les toboggans à Françoise ! Il ne faut pas trop en abuser.)
Ici ce sont des dinosaures… Des tables de pique-nique et même un centre équestre.
Qui est fatigué et qui veut rentrer en calèche ?
Tout au long de la balade on a rencontré quelques ruines de bâtiments et installations agricoles comme des fermes, des cabanons, des aires de battage, et aussi des restes de champs et de restanques. Maintenant on trouve un bassin d’agrément, des temples décoratifs, une autre tour…
Le Parc de Figuerolles offre aux promeneurs 130 ha de verdure et des surprises à chaque pas.
On a tous été heureux de le découvrir, heureux d’avoir fait cette belle randonnée qui a commencé et terminé dans ce qui était, jusqu’à la moitié du 20ème siècle, des domaines agricoles plus ou moins grands, cultivés essentiellement par des Martégaux.
Cotation : JN3 – 11 km – 186 m de dénivelé (et pourtant mal aux jambes !).
*L’eau remontée mécaniquement dans la cuve était acheminée par des conduites en fonte enterrées vers les deux grands bassins du domaine (le bassin d’agrément et le bassin transformé en écurie) et vers des citernes enterrées près des lieux d’habitation (Chalet de Figuerolles, Mas de Verville,…). Il est intéressant de préciser que le château d’eau, est un amer remarquable dont le sommet est à la côte +75 m, utilisé par les pêcheurs et marins naviguant sur l’étang de Berre. De début juin à fin septembre, les nappes baissent dans les puits. Il est nécessaire de disposer d’un volume d’eau suffisant, stocké soit dans des bassins, soit dans des citernes. Cette eau peut alors être utilisée à la guise de chaque exploitant agricole.
Cette tour est caractérisée par des trompe-l’oeil : des fausses pierres ; une fausse vigie et son balcon en ferronnerie ; des fausses meurtrières ; des fausses ouvertures ; des fausses jardinières. L’édifice est daté de 1899 comme l’atteste une gravure exécutée à sa base : 1899. Les artisans-rocailleurs ont également signé le bâtiment par les initiales : LNPF.