La combe des Bourguignons

Voir ici les photos de notre randonnée à Marguerittes.
Voir ici les photos des panneaux d’information.

Ce matin, il fait un peu « frisquet » mais nous avons le sourire : le vent qui soufflait jusqu’à cette nuit s’est arrêté pour nous permettre de profiter pleinement de cette balade pleine de promesses !
Un petit aller/retour nous permet d’apprécier un panorama sur la plaine qui s’étire jusqu’à Beaucaire, les Alpilles et la mer avant de prendre une large piste qui monte en douceur, juste ce qu’il faut pour se réchauffer tout à fait. Ces pistes nous offrent de beaux moments de discussions passionnées… c’est vrai qu’en 15 jours de vacances  pour les fêtes il y a de quoi ! Pour la relecture dans nos vieux jours on pourra souligner que ces fêtes se sont surtout déroulées avec Tests PCR ou confinement pour beaucoup d’entre nous !
Mais oublions tout ça pour se concentrer sur nos jolis chemins et sur ce gros chien qui semblerait nous menacer. En se mettant bien en bordure du chemin pour lui montrer qu’on n’a aucune intention de toucher à un seul mouton qu’il a sous sa garde il se calme tout a fait. C’est ainsi que nous arrivons au « Télégraphe ».
Pour redescendre nous empruntons un sente bien étroite, assez bucolique dans la garrigue profonde. Un petit arrêt avec boissons chaudes, chocolats et bouchons !
Arrivés sur une piste perpendiculaire nous ne nous laissons pas avoir pour descendre à pic, nous prenons bien le chemin balisé avec un âne qui nous ramène sur le chemin du départ. Là, tout de suite nous entrons dans une forêt de chênes vers et d’arbousiers…  Là nous trouvons un joli mazet et les premiers panneaux concernant le sentier des Rachalans.
Le sentier devient insolite, intime et l’on trouve beaucoup de murets de pierres. Après avoir passé une « chicane » et monté un peu nous arrivons au conservatoire de l’Olivier.
Qui connaît le nom des olives ?
Dans un chemin bien caché on descend. On descend quelques marches d’escaliers, quelques terrasses… capitelles et « clapas » nous entourent. Nous sommes dans le domaine des « Rachalans » !
Nous apprendrons que le « Rachalan » était l’ouvrier agricole qui louait une petite parcelle de garrigue à son maître/patron et qu’il partait sur son lopin accompagné de son « rache », c’est-à-dire son âne, son seul compagnon dans ce désert dont, après des aménagements, il allait tirer un complément à ses revenus : olives, câpres, miel,  mais aussi salades, asperges et poireaux sauvages… Le « Rachalan » passait aussi son temps à aménager son terrain avec les pierres sèches pour retenir la terre, qu’il apportait de la plaine dans des corbeilles en osier suspendues à son « rache »…
On tourne, on retourne, on remonte, on redescend. On est sous le charme de ce site plein d’histoires… des histoires qui nous plaisent, celle de la vie de nos parents ou de notre jeunesse !
On apprend aussi que ce magnifique patrimoine s’est révélé par le hasard malheureux d’un incendie en 1989, ravageant les collines entourant Marguerittes qui a permis de découvrir cet ensemble de capitelles et constructions en pierres sèches bâties par les fameux Rachalans du XVIIe au XVIIIe siècle. C’est la commune de Marguerittes qui a créé ce circuit d’interprétation  en 2002. Ce circuit est vraiment bien fait et comprend une quarantaine de panneaux expliquant effectivement le fameux travail des Rachalans mais aussi l’évolution de la garrigue…
On est informé que si on veut y revenir, avec nos petits enfants par exemple, c’est à la Maison de la Garrigue (32 Av. Magellan, 30320 Marguerittes) éco-musée dédié aux terroirs de garrigue et à la culture de l’olivier, que nous trouverons plus d’informations.
Pour nous, à n’en pas douter, encore  une belle balade à mettre dans notre boîte à souvenirs !….
Cotation : DJA1 – 7.5 km – 120 m dénivelé