Les grottes de Bérigoule

Voir ici les photos de Yves concernant notre randonnée à Murs.

Nous partons de Murs par la D15 en direction de Sault. Le Mistral nous attend sur cette partie de route. Il nous balaye de gauche à droite, mais nous avons sorti vestes, bonnets et gants. Nous zigzaguons pour arriver au premier abri dans les arbres. Sauvés momentanément. Nous remontons vers le nord par le GRP en direction des Sautarels. Du GRP nous passons au PR et nous nous réfugions dans un petit sentier forestier. Le Mistral nous cherche et nous jouons à cache-cache avec lui. Nous contournons le Jas de Laurent tout en pierre pour aller vers les grottes. Nous longeons la falaise. Au km 4 un cairn semble nous indiquer un chemin pour rejoindre les grottes. Nous grimpons sur un petit sentier au travers d’une forêt de chênes, nous redescendons et remontons. Nous voyons les grottes ainsi qu’un petit chemin qui nous permettra tout à l’heure de retrouver aisément la piste. Nous maudissons le cairn trompeur.
Avant de visiter les grottes un petit rappel historique.
Lors des guerres entre les seigneurs de Provence et les vaudois du Luberon, en 1545 de nombreux villages furent incendiés. Le plus connus fut Mérindol. Trois mille vaudois y furent massacrés. Fuyant les massacres 25 femmes et enfants se réfugièrent à Murs, de sensibilité vaudois, et plus particulièrement dans les grottes de Bérigoule. En avril de la même année le capitaine Mormoiron, aux ordres de Pape, bien renseigné, ordonne des décharges de mousquetons devant ces grottes. Comme personne ne sortait il allume un feu pour enfumer les occupants. Tous périrent. A partir de ce jour les habitants de Murs menèrent une guerre de harcèlement contre les troupes du Pape , et cela jusqu’à la fin de la guerre en 1595.
Après ce bref rappel des faits nous pénétrons dans les grottes. Elles sont immenses, profondes, agrémentées d’alvéoles et de passages incroyables. Mais j’ai beau vous décrire cela, il est clair que d’aller voir les photos d’Yves vous fera mieux comprendre la beauté de ce site.
Nous redescendons par le petit chemin et nous montons face au vent vers la Grande Blaque. Heureusement les arbres nous protègent un peu de ce vent puissant qui a décidé de nous contrarier.
Virage à gauche nous cheminons sur une grande piste, parfois abrités, parfois bien aérés. Au km 9,5 grand virage à droite, plein Nord, mais cela monte de 650 m à 726m, notre sommet, le Pic Banin.
Juste avant nous trouvons un coin abrité dans les fourrés pour notre pique-nique. Nous en avions un grand besoin car vaincre le Mistral demande un surplus d’énergie.
Nous repartons par le GRP …..en descente vers la croix de la Fuste. Nos randonneuses qui étaient derrière ce matin se sentent des ailes et cavalent allègrement devant. Nous franchissons le col de Murs pour rejoindre la Bergerie du Jas du Griffon. Nous sommes à l’abri et cela descend toujours. Nous circulons sur un petit sentier forestier qui nous conduit à Murs. Surprise, une dernière côte avant d’arriver au village. En haut de la côte un panneau nous prie de ralentir car il y a des enfants. Bien évidemment nous obtempérons et nous nous laissons aller tranquillement vers nos voitures sans oublier d’admirer le chêne centenaire et le lavoir surmonté d’un panneau que je vous laisse découvrir sur nos photos. Une dernière image près du lavoir. merci photographe !
                                                               Raphaël.
Cotation  : JB4 – 18 km – 750 m de dénivelé