Les Fenestrettes

Voir ici les photos de notre randonnée à St Guilhem-le-Désert

Dimanche matin : 1°, vent glacial, il y en a plus d’un qui restent dans leur lit…Nous, nous filons sur l’autoroute !
Arrivée ensoleillée à St Guilhem le Désert, petit déjeuner et nous voici sur l’étonnant chemin construit par les moines de St Guilhem en encorbellement au dessus du vide !…
En effet après avoir suivi le Verdus puis franchi le ponceau submersible nous nous élevons par un sentier en lacets. A chaque pas on a envie de s’arrêter : le paysage est à couper le souffle.
On arrive ainsi au pied de la falaise de la Brissonne  avant de continuer par l’ancienne voie qui permettait de rejoindre le plateau du Larzac. C’est ainsi que l’on rejoint le lieu-dit les Fenestrettes ou… l’Escaliou pour les puristes.
Les moines de Gellone y ont construit ici un remarquable ouvrage au moyen-âge afin de pouvoir aller vers le plateau du Larzac faire paître leurs troupeaux. On est en admiration devant ces arcades et voûtes pour soutenir ce chemin accroché à la montagne. On est fier de l’emprunter ou peut-être même très émus.
La montée continue même si on laisse sur notre droite le Col de la Candelle pour prendre à gauche le sentier qui grimpe dans une combe avant de s’engager dans une piste forestière. On surplombe le cirque de l’infernet.
Il y a bien longtemps qu’on a « tombé la veste » car à l’abri du vent, au soleil la température est on ne peut plus agréable. On admire les fleurs qui longent ces beaux chemins et on remarque qu’il y a beaucoup d’Asphodèles en devenir.
D’ailleurs il n’en manque pas en haut de la piste forestière, mais avant on s’installe sur le bord du chemin espérant ainsi être à l’abri du vent. On prend notre temps, on est bien !.. Même si à la fin on récupère nos vestes dans nos sacs : les températures ont bien chuté ces derniers jours.
Un peu plus loin nous sommes ébahis de découvrir des panoramas grandioses, vraiment ! On rencontre quelques groupes de jeunes. Ca fait plaisir de les rencontrer et de voir qu’ils partagent cette belle passion qu’est la rando. C’est quand même dommage qu’on les voit revenir sur leurs pas : sans carte et sans guide ils ne savent pas tout le plaisir que peut procurer une randonnée bien préparée ! D’ailleurs ils ne connaissent même pas le nom des fleurs…
On bifurque un peu pour rejoindre le point de vue Max-Nègre. Impressionnant ce panorama sur le cirque de l’Infernet et le massif calcaire des monts de St Ghilhem. On peut même bien apercevoir l’Hérault bien paisible à cet endroit.
La descente se fait en douceur avec des chemins qui attirent des exclamations de bonheur à chaque tournant : quand ce n’est pas le chemin en lui-même qui est de toute beauté, c’est encore un panorama qui nous laisse pantois de bonheur !
On est heureux et on profite de chaque pas…  On se souvient d’il y a quelques années : Patricia s’était cassé le nez sur ce chemin. On retrouve l’endroit exact !
On est fasciné de ce chemin construit par les hommes… Quel travail !
On retrouve le Verdus et St Guilhem. On s’installe sous le platane qui est entré dans l’histoire. En effet,  âgé d’au moins 165 ans, avec ses 20 m de haut et ses 6 m de circonférence il a été labellisé « arbre remarquable de France » en novembre 2020.
On visite le village, on entre dans l’église de l’abbaye pour admirer un fragment de la vraie croix donnée à Guillaume de Gellone par Charlemagne en l’an 800 qui a fait la renommée de l’abbaye durant de nombreux siècles. On descend dans la crypte et on va admirer le cloître en découvrant que celui-ci ayant été démantelé durant la Révolution, il a été acheté et envoyé à New York pour être revendues à John D. Rockefeller qui les donne au Metropolitan Museum of Art où la plupart des éléments s’y trouvent encore…
On traine un peu les pieds pour rejoindre le minibus… Mais tellement heureux de ce beau dimanche que nous avons  passé ensemble pour cette belle randonnée et cette belle visite de St Guilhem. Bien sûr on a tous oublié que ce matin il aurait fait bon de rester sous la couette !…
Cotation : JB3 – 12.5 km – 564 m de dénivelé.