Le Castellas de St Victor

Nous débutons notre randonnée sur le bord du chemin de Valdenaffret à Lirac. C’est la première randonnée sérieuse de l’année  ( 21 km).
Le soleil est là, mais le Mistral aussi. Lirac est une commune drainée par le Nizon. Ses habitants sont appelés les Liracois ou Liracains.
De nombreux domaines viticoles y sont implantés et bien sûr nous allons voir des vignes aujourd’hui.
Nous prenons la direction de la chapelle de la Sainte-Baume. Nous apercevons au loin sur une colline une drôle de construction . Il s’agit de l’ermitage de la Sainte-Baume de Lirac.
En 1647, Joseph Queyranne, habitant de Lirac, a trouvé dans un petit trou du rocher, une image de la Sainte-Vierge tenant son fils sur le bras droit. A la suite de cette découverte, l’archevêque a ordonné la construction d’une chapelle et donné un nom à la statue : “Notre Dame de Consolation”. Joseph Queyranne qui, à la suite de cette découverte a été guéri d’une forme d’épilepsie, a fait le vœu de vivre dans la grotte en ermite. Un ermitage a donc été construit, puis agrandi en 1712. On venait à la chapelle implorer la guérison des malades. Quand il souffrait de solitude, il sonnait la cloche pour signaler aux travailleurs des environs qu’il espérait une visite. Découragé, il finit par revenir au village et mourut 3 ans plus tard de ce fameux mal qui l’avait repris. La paroisse doit donc aller en procession à la Ste-Baume trois fois par an, en compensation du vœu qui n’avait pas été tenu.
Nous naviguons à présent sur un chemin de garrigues parsemé de vignes. Maintenant les parcelles sont souvent clôturées . Merci les sangliers!
Nous arrivons à Saint-Victor-la-Coste et montons voir les ruines du Castellas d’où l’on a une vue dégagée sur la vallée de Laudun .
Le Castellas est un ancien château fort, de nos jours ruiné, dont les vestiges se dressent sur la commune. Cette forteresse appartenait au domaine de la maison de Sabran, connétables du comte de Toulouse. Le pouvoir des Sabran s’est effondré, avec la défaite des comtes de Toulouse, lors de la croisade du roi de France contre les Albigeois. En 1249, le château fort, fut livré au sénéchal royal de Beaucaire qui en fit abattre les fortifications sur ordre du roi.
Bien abrités du vent et exposés au soleil nous décidons de déguster notre pique-nique. Celui-ci se trouve agrémenté de quelques douceurs car il y avait un anniversaire. Je ne vous dirai pas le nombre de bougies qui ont été soufflées.
Nous traversons le village en passant par la place de la mairie puis nous remarquons les deux lavoirs jumeaux. Au croisement des D101 et D145 nous prenons le chemin de Meyran . 800 mètres plus loin nous voilà arrivés devant la chapelle qui abrite l’Ermitage de Notre-Dame de Mayran situé sur une ancienne villa romaine.
La chapelle, dépendante de l’abbaye Saint Victor de Marseille, est élevée durant le XIIe sur un plan en forme de croix latine. C’est au XIXe qu’on posera une statue de la Vierge au-dessus du clocheton.
Depuis le XVIIe, chaque premier dimanche de Mai, un pèlerinage a lieu pour protéger de la peste et de la sécheresse. Elle se trouve sur une ancienne voie romaine.
Enfin le retour vers Lirac se fait par Saint-Laurent-des-Arbres où nous pouvons visiter à loisir le centre médiéval du village ( la Tour Jacques Deuze et sa belle architecture/ le donjon du 12ème siècle pour son rez-de-chaussée / la tour de Ribas, entièrement d’époque romane, ombragée par deux cèdres séculaires/ les remparts, les douves, les deux portes d’accès à pont-levis, le lavoir public, établi au fil de l’eau, en bordure du « ruisseau des Rats »). C’est un magnifique village qui vaut le coup d’œil et que la plupart d’entre nous ne connaissait pas.
Nous poursuivons jusqu’à Lirac par un chemin de drailles. Nos voitures sont là. Cela tombe bien car la fatigue pointe.
Cotation  : JB4 –  21 km –  380 m de dénivelé.