Pommier

Voir ici les photos concernant notre randonnée à Saint-Jean-de-Valériscle
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.

Ce matin temps tristounet car il a plu un peu cette nuit, les nuages persistent durant notre trajet en voiture pour nous rendre dans un joli village : Saint Jean de Valériscle.
Ce village est situé dans la vallée de l’Auzonnet. Vallée oubliée, vallée perdue malgré que l’Auzonnet a une naissance royale ou presque puisqu’il prend sa source au pied du château prestigieux de Portes, au flanc des Pinèdes entre Portes et le hameau de Florac.
Les puits de mines y sont nombreux et c’est au revers de bien de talus des installations minières qui tombent en ruines que nous nous en apercevrons. Nous partons du camping pour monter vers « Pommier » où des bâtiments miniers sont reconvertis. Lieu nostalgique pour Michèle qui y a passé quelques années à travailler dans ce lieu inhospitalier mais très animé à l’époque puisqu’une soixantaine de personnes travaillaient dans cette entreprise, à côté Alstom employait plus d’une centaine d’ouvriers et également il y avait  les “Pastis Germains » qui regroupait quelques ouvriers supplémentaires…
Nous commençons à grimper dans une pinède bien fermée, le soleil est lumineux  et sur le chemin il y a multitude de champignons, tous inintéressants question goût. Nous les laissons donc en place en savourant ces beaux chemins qui déjà nous interpellent.
La piste étant large nous pouvons évoquer l’histoire du village quand les hommes préhistoriques habitaient une caverne sur les pentes que nous parcourrons. Nous imaginons aussi tous les marchands et camelots qui parcouraient la voie Regordane toute proche. Au XIXe siècle, l’activité économique du village se partageait entre agriculture (oignons, châtaignes), sériciculture (vers à soie), mais un siècle plus tard la sériciculture disparait totalement et l’exploitation des mines cesse vers 1960.
En rejoignant St Florent sur Auzonnet on prend le temps d’évoquer l’élevage des vers à soie en admirant l’architecture spécifique à cette cette activité qui apportait un complément de ressource non négligeable aux habitants de la vallée.
On est vite rattrapé par la beauté de ces chemins, certes difficiles, et on arrive ainsi à une « resclause » sorte de barrage qui guidait l’eau vers des béals qui orientaient cette force motrice vers des roues à aubes pour entraîner des meules pour écraser céréales ou olives.
C’est ainsi qu’on se dirige vers « Les Peyrouses » fameux coin à champignons… Mais la troupe monte vite, le chemin est pierreux et bucolique à souhait et nous sommes sous couvert. Certes on jette un œil sur les bords du chemin très moussus mais sans prendre vraiment le temps de chercher de jolis bolets qui doivent bien se marrer de n’avoir pas été ramassés.
Ici nous sommes sous des chênes blancs et des châtaigners qui font bon ménage pour donner une ambiance de forêt dense dont les parfums boisés titillent notre nez.
Solange, notre spécialiste, se régalera quand même de quelques girolles bien parfumées  !
On arrive près de l’Aven de la Croix de Gabourde où on se pose pour le repas. De très bons gâteaux sont partagés (pensez à envoyer les recettes pour notre rubrique recettes !).
A la reprise, emballés par nos conversations on détourne notre chemin, mais faire demi-tour n’est pas un problème puisque nous en profitons pour ramasser quelques châtaignes.
La fin de notre balade s’effectue  par une montée au Puech Vert, puis une descente vers la Combe Féral pour retrouver « Pommier ».
Nous avons bien aimé cette randonnée dans les Cévennes qui nous a offert de bien beaux paysages d’automne et, si on a pas trouvé autant de champignons qu’on souhaitait, on a quand même cueilli de bien belles images et de très bons moments à emmagasiner dans notre boîte à souvenirs.
Cotation : JB2 – 11.5 km – 352 m de dénivelé.