Le Canabier

Voir ici les photos de Marie-Jeanne concernant notre randonnée à St-Victor-Lacoste

Depuis la place de la mairie, nous entrons dans les bois de Saint-Victor-La-Coste, « Le Canabier », Nous progressons entre, vignobles, chênes verts, chênes pubescents. On peut identifier certains arbres : les cèdres, pins noirs, pins pignons, amandiers  mais il y en beaucoup d’autres.
Les amandiers  offrent déjà, mais timidement quelques fleurs,  d’autres feuillus et les vignes  attendent encore un peu plus de douceur.
La nature est différente mais appréciable à toutes les saisons. Les photos permettront de raviver les mémoires, dans des semaines, des mois, des années, alors nous communiquons un très  grand  merci à Marie Jeanne notre photographe.
Nous souhaitons, également la bienvenue  à Patrick pour sa première randonnée avec nous.
Nous bifurquons vers Le Goule de Navet qui était une voie Romaine, mais aussi plus récemment le lit d’un ruisseau à sec, ce passage rocheux, s’enfonce dans la forêt, en direction de  « La combe du cerisier ».
St-Victor-La-Coste est l’une des « zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique »,  la prise en compte du patrimoine naturel développe la connaissance de l’environnement,et permet aux responsables de bien aménagerle territoire. Cette ZNIEFF de type 1 sur le secteur de  la « plaine viticole de Laudun » (634 ha), couvrent 3 communes du département.
Le village de Saint-Victor-la-Coste est la seule agglomération du val de Tave  à posséder un piton rocheux, ce qui explique la construction d’une forteresse au flanc nord de la colline, et qui se nomme aujourd’hui le Castellas. Cette forteresse appartenait au domaine de la Maison de Sabran,  au XI et XIIe siècle : puissants connétables des comtes de Toulouse. Le Castellas dominait la plaine de la Tave, et ses tours majestueuses permettaient la surveillance de la vallée du Rhône mais aussi des routes qui menaient vers Uzèsau Moyen Âge. Durant les guerres de religions que l’on situe entre 1562 et 1598, le Castellas fut un temps occupé par les troupes royales. Restées à l’abandon plusieurs siècles, ses ruines sont actuellement consolidées, et visitables.
Le patrimoine architectural de la commune comprend aujourd’hui, quatre sites protégés au titre des monuments historiques : la chapelle Notre-Dame de Mayran, classée en 1980, la chapelle Saint-Martin de Saint-Victor-la-Coste, classée en 1980, le lavoir, classé en 1980, et le castellas de Saint-Victor-la-Coste, inscrit en 1991.
Une future randonnée adaptée à ces visites serait envisageable, et souhaitable un peu plus tard.
Après le repas, et quelques compléments, appréciés, nous repartons en direction du « Roc rouge », puis « La combe de Pialat ».
Arrêt vers les fours à chaux, désaffectés, mais bien conservés, c’est un peu dommage que ce lieu ne comporte pas  des indications. Le calcaire était prélevé à proximité pour alimenter les fours, par le haut (ouverture appelée Gueulard). Les « Chaufourniers »  alternaient lits de pierres et charbon pour remplir au maximum ces fours de types verticaux. Puis, du bois était apporté au pied du four, (vers les voûtes)  pour alimenter  les foyers, un feu nourri, était nécessaire  afin d’obtenir une température entre 800 et 1000°C. La cuisson étant terminée, la chaud sortait par une ouverture basse derrière le foyer. (Ouverture appelée « Ebraisoir »). La chaux vive récupérée était alors « éteinte » dans des fosses adjacentes, à l’aide de grandes quantités d’eau.  Par la suite, la chaud dite éteinte, était conditionnée, commercialisée, et utilisée en maçonnerie. Donc, la position de ces fours n’était pas un hasard, ils étaient près de la carrière de calcaire, près des bois, et  d’une rivière.
Nous retrouvons le centre de St-Victor-la-Coste, puis nous allons visiter le lavoir (double) construit entre 1845 et 1849, classé parmi les monuments historiques le 21 octobre 1981.
Notre randonnée se termine avec un beau soleil.
Guy
Cotation : 13,6 km – 300m de dénivelé.