Exposition Mucha

Voir ici les photos de la visite de l’exposition Mucha a Aix-en-Provence
Barbara nous retrouve pour cette visite guidée… et une belle aventure commence !
“Avec ses longs cheveux s’enroulant en spirales, la femme représentée par Mucha incarne d’abord une créature de rêve, dans l’esprit de la timide Mélisande de Maeterlinck et de Debussy. Délaissant le profil de médaille, Mucha choisit ensuite les visages de face, aux yeux charbonneux. L’héroïne devient dominatrice, magnétique et mystérieuse. ..
Né en Moravie du Sud, alors sous domination autrichienne, Alfons Mucha suit dès l’âge de 17 ans des cours auprès du peintre Josef Zeleny puis part pour Vienne où il travaille pour le théâtre et reçoit quelques commandes de portraits ou de décors privés. C’est en 1887 qu’il s’installe à Paris et se fait une spécialité dans l’illustration de revues, livres, journaux et calendriers. Il donne également des cours à l’Académie Colarossi.
Insatisfaite de l’affiche réalisée pour la pièce Gismonda de Victorien Sardou dont elle joue le rôle-titre, Sarah Bernhardt demande à Mucha une nouvelle création graphique. Celui-ci la représente en pied, plus grande que nature, la tête auréolée comme une sainte, dans des teintes plus calmes que ce qui se faisait alors. L’actrice est tellement heureuse qu’elle lui signe un contrat de six ans pour les affiches de ses spectacles. Mucha va également réaliser des décors, des costumes et des bijoux de scène pour la Divine.
Sur des affiches, des cartes publicitaires, des cartes postales, des étiquettes ou des boîtes métalliques, on retrouve la silhouette de la femme 1900 de Mucha car celui-ci répond à des commandes pour la réclame de bières, champagnes, savons, papiers à cigarettes (Job) et biscuits (LU pour Lefèvre-Utile). « Je préfère être un illustrateur populaire plutôt qu’un défenseur de l’art pour l’art », précise l’artiste vers 1897 lorsqu’il dessine l’affiche pour la compagnie ferroviaire PLM et l’emballage du parfum Houbigant, Cœur de Jeanette.
L’un des points forts de l’exposition est d’avoir rapproché les photographies réalisées par Mucha de ses œuvres graphiques et peintes. Plus de deux mille clichés montrant ses proches aussi bien que des souvenirs de voyages sont conservés au Mucha Trust. On y reconnaît Paul Gauguin dans son atelier et les modèles prenant la pose pour des figures allégoriques. Au second niveau, on s’amuse devant les mimiques de Lina de Ferkel, un médium montrant l’intérêt de l’artiste pour l’occultisme. On aimerait un développement de ce sujet passionnant.
Après avoir essuyé un échec pour sa proposition trop engagée politiquement pour la décoration du pavillon de la Bosnie-Herzégovine à l’Exposition universelle de 1900, Mucha voyage et enseigne à New York et Chicago. Toute la fin de l’exposition tend vers le cycle de l’Epopée slave, une commande de vingt toiles monumentales à la gloire de l’unité slave, financée par l’homme d’affaires Charles Richard Crane. Elle va occuper Mucha de 1912 à 1926 et sera donnée à la ville de Prague….”
La journée avait bien commencé avec une visite de la ville sous le soleil, un repas resto, un café à l’Hôtel Caumont et… cette belle visite. Qui avait prédit que cette journée ne pourrait pas se dérouler suite aux blocages routiers des agriculteurs ?