La plage du Boucanet

Voir ici les photos de notre randonnée à la Grande-Motte

Pour nous rendre à la Grande-Motte  nous pensons passer au travers des blocages routiers des agriculteurs… Nous voici donc sur la route en passant par « la petite route des Iscles » ou quelques vols de grues cendrées, des hérons nous interpellent mais les chauffeurs doivent, eux, regarder devant. Aujourd’hui il y a même de gros camions qui empruntent cette petite route de Camargue.
Nous arrivons tous ensemble à notre point de rendez-vous. Le soleil et une température agréable sont aussi présents.
Alors on va « traîner les pieds » !
Nous voici sur la plage du Boucanet. On respire un bon coup et… voici qu’une ambiance joyeuse, conviviale, très « bon enfant » se met en place. Tout nous plaît : la couleur du ciel, la couleur de la mer, le sable juste assez mouillé pour ne pas peiner, les jolis coquillages… oui, tout nous plaît !
On passe sur le Pont des Abîmes et nous voici sur la plage, au pied du Grand Hôtel, puis devant le Centre de Thalasso. Est-ce-celui où Dominique nous amènes ?
On entre dans la ville par l’Esplanade Jacques Chirac, puis le Port, l’Eglise, la Mairie.
On aurait pu raconter que la Grande Motte a été fondée sur une zone marécageuse impropre à l’urbanisation. Originellement  sur le territoire de Mauguio ce territoire est devenu une station balnéaire créée à partir de rien par un projet, très décrié à l’époque, de Jean Balladur, architecte, qui va complètement rompre avec la tradition de l’architecture pittoresque des villes balnéaires pour promouvoir le luxe, les promenades du bord de mer et le casino. Ses pyramides précolombiennes inspirées de celles de Teotihuacan au Mexique avaient pour objectif de fournir des points de vue différents  à chaque habitant  qui pouvait disposer de balcon ou terrasse à chaque étage… Elles permettaient de réaliser une transition douce entre le littoral et les Cévennes.
C’est en 1966 qu’une drague creuse le port, puis l’étang du Ponant avec des remblais si importants qu’ils pourront assurer les bases de la future ville… Comment les deux premières pyramides, Le Provence et le Grand Pavois sortent de terre en 1967, puis la Grande Pyramide qui est le reflet inverse du Pic St Loup se construit au secteur qui marque la séparation des quartiers du levant et du couchant… Comment le général de Gaulle atterrit en hélicoptère à l’emplacement du quai d’honneur pour visiter le chantier…. Comment la Grande-Motte se sépare de Mauguio le 1er octobre 1974 et le référendum qui a permis aux habitants de choisir leur nom : « Grands Mottois ».
Nous pourrions entrer maintenant dans l’explication des architectures de l’Hôtel de Ville, de l’église St Augustin, du Palais des congrès et des fameux immeubles en nous interpellant sur leur modénature dont on apprend le mot. (Il s’agit, en fait, des proportions et disposition de l’ensemble des éléments d’ornement que constituent les moulures et profils des moulures de corniche ainsi que les proportions et disposition des membres de façade qui constitue le style architectural).
On se prend vite au jeu et La Grande Motte, on ne le savait pas jusque là, nous offre une grande variété dans ces éléments d’ornementation et la modénature devient un amusement pour nous…   Savez-vous qu’il y en a qui sont à la gloire… du nez du Général de Gaulle !
On aurait pu raconter que les espaces piétons sont sympathiques à souhait et que des bancs accueillent volontiers pour des pique-niques !
On aurait pu raconter qu’une si belle journée ne peut comprendre un « p’tit café en terrasse »…
On aurait pu raconter, qu’au retour, sur la route on a su éviter les blocages des agriculteurs, mais pas les travaux…
On aurait pu raconter, surtout, que chacun de nous s’en est mêlé afin  de faire en sorte que cette balade reste inoubliable.
A dans 20 ans : on vous la racontera encore !
Cotation : JB2 – 10 km – 0 m dénivelé.