Voir ici quelques photos récupérées sur un portable.
Nous étions de nombreux curieux pour découvrir Carpentras… pourtant assez dubitatifs du programme de cette visite.
Elodie commence à nous raconter l’histoire…
De cité latine elle devient siège épiscopal avec un marché important qui fait rayonner Carpentras de l’antiquité au moyen-âge.
Elle a la chance que la papauté fuyant le climat d’insécurité qui sévit à Rome, vient s’installer à… Carpentras. Mais oui, avant Jean XXII qui installe l’administration pontificale à Avignon, Clément V s’installe à Carpentras où il y fera de nombreux aménagements pour y établir sa curie. Jean XXII fait de Carpentras la capitale du Comtat Venaissin, y installant le Recteur, le Trésorier et la chambre apostolique du Comtat Venaissin. En 1362, la première assemblée des trois Etats du Comtat Venaissin (clergé, noblesse, communes) est réunie par le Recteur pour consentir à des impôts exceptionnels. Cette assemblée va se pérenniser et siègera à Carpentras. Ainsi, Carpentras qui était déjà siège épiscopal, centre d’échange commercial, devient une capitale politique. C’est ainsi que Carpentras connaîtra une période de grande prospérité avec un essor démographique important dont témoigne les bâtiments prestigieux que nous pouvons admirer.
Chassés de France par Philippe le Bel, les juifs se réfugient en terres papales où ils sont en sûreté et bénéficient de la liberté de culte. Avec Avignon, Cavaillon et l’Isle-sur-laSorgue Carpentras abrite une importante communauté juive dans un quartier qui ne devient ghetto qu’à la fin du XVIe siècle.
Nous nous dirigeons dans cette « carrière ». On peut y imaginer une communauté à l’étroit !
La synagogue de Carpentras, une des plus anciennes synagogues en activité, a été édifiée par les Juifs comtadins de Carpentras en 1367.
En Comtat, comme en Provence, les communautés israélites se prévalaient d’une origine très ancienne, probablement contemporaine à la diaspora du 1er siècle. Les documents les plus anciens attestant cette présence dans la basse vallée du Rhône datent du Xe siècle. Les juifs sont alors présents dans presque tous les bourgs. Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que des mesures de ségrégation vont être prises avec le port d’un insigne particulier, la rouelle.
Elodie nous raconte… elle nous entraîne vers le mikvé, la boulangerie et la salle de culte… elle nous montre la Torah, nous explique les différentes fêtes juives… Elle est très efficace dans ses explications et nous nous imprégnons de cette religion qui nous est inconnue.
A la fin de la visite nous nous retrouvons par petits groupes dans les restaurants de la ville, mais nous avons le temps de nous y balader. Nous sommes surpris par la beauté du centre : des commerces bien vivants, des bâtiments administratifs grandioses et il y règne une belle dynamique.
Nous partons visiter la fabrique de Berlingots. Moment récréatif mais très intéressant : la démonstration était époustouflante. On est nombreux à faire nos achats de Pâques… La boutique est tellement attirante !
Nous retrouvons Elodie pour la visite de la Cathédrale. Là aussi que de surprises ! De belles surprises… Nous passons un bon moment devant le triptyque représentant “Le couronnement de la Vierge” entouré par “saint Siffrein” et “saint Michel”, dont l’attribution à Enguerrand Quarton, artiste que nous avions découvert lors d’une conférence et d’une visite au musée de Villeneuve les Avignon.
Oui, vraiment c’était une belle journée et une belle surprise de découvrir cette ville !