Voir ici les photos de notre randonnée à Arles.
C’est à Arles que nous filons aujourd’hui. Moins de monde : semaine Pascale ? Tant mieux car pour une balade citadine c’est top de ne pas être trop nombreux.
On longe le Rhône derrière le « Musée Bleu » et nous entrons ainsi dans Arles à proximité d’une tour qui nous interpelle. Elle daterait du XII ou XIVe siècle. C’est à l’aide d’un escalier qui se trouve à l’intérieur que les soldats pouvaient rejoindre le chemin de ronde du rempart à l’occasion de bien des combats jusqu’au XVIIIe siècle. Ayant eu différents noms on l’a appelée tour de l’écorchoir car dès qu’elle a perdu ses fonctions de défenses un abattoir s’y est installé.
Nous poursuivons pour rejoindre les Alyscamps. Cette nécropole chrétienne offre une promenade ombragée le long d’une allée bordée de sarcophages remarquables. Ils ont notamment été peints par Vincent Van Gogh et Paul Gauguin pendant l’automne 1888… On nous raconte que de nombreux chrétiens voulaient dormir leur dernier sommeil dans cette terre miraculeuse protégés par St Trophime et la Vierge Deipare… Tous les morts n’étaient pas chrétiens, bien au contraire. C’est le Rhône qui apportait les défunts que ses riverains lui confiaient, enfermés dans des tonneaux enduits de poix et portant avec eux l’obole destinée à payer le « droit de mortellage ». On dit que ces étranges vaisseaux, que la main de Dieu conduisait évidemment, venaient d’eux-mêmes aborder le rivage sacré. Un jour, des jeunes Beaucairois ont dépouillé un mort de l’argent qu’il portait. Le tonneau mortuaire serait revenu sans cesse sur les lieux du vol, malgré le courant. Ce prodige ont alerté les autorités qui ont découvert les coupables qui ont été assurément bien punis.
Nous n’allons pas visiter les Alyscamps, nous filons directement vers le Pont Van Gogh par la voie ferrée.
Du nom de l’employé chargé de le garder et de le manipuler, le « pont de Langlois » a acquis une renommée mondiale grâce aux représentations qu’en a fait Van Gogh à la fin du XIXème siècle. Le pont que l’on peut voir à quelques kilomètres au sud du centre ville, sur le canal d’Arles à Bouc, n’est pourtant pas celui peint par l’artiste. Il n’est pas non plus à son emplacement initial. Les progrès des techniques, l’évolution de l’urbanisme et les aléas de la guerre ont fait que nous ne voyons aujourd’hui qu’un exemplaire identique, autrefois installé à Fos. Cependant, la volonté d’évoquer le peintre, aussi bien que de restituer une technique ancienne, ont permis de replacer l’ouvrage dans son intégrité fonctionnelle, et dans un cadre paysager proche de celui vu par Van Gogh.
On fait demi-tour en suivant le canal où l’on découvre les arbres plantés par les enfants d’une école d’Arles et des péniches dont les habitants ont aménagés de jolis jardinets.
Arrivés à Arles on va visiter les jardins de la Tour Luma et, même on y entre bien heureux des petites découvertes occasionnelles. On fait bien 250 m de dénivelé !!! Et, bien sûr lorsqu’on s’élève le panorama est extraordinaire : les Alpilles avec l’Abbaye de Montmajour, Beaucaire, le Mont Bouquet, le Pic St Loup et… tant d’autres !
On s’en retourne en passant par la belle place de la Mairie et de St Trophime et… tant pis pour ceux qui veulent acheter des gâteaux, nous traversons le quartier de la Roquette pour rejoindre les bords du Rhône.
On traverse le joli Hortus qui est un jardin d’inspiration romaine situé sur les vestiges romains d’Arelate dont il en est le miroir. Vite…Vite ! Le gardien va nous enfermer !
Le voyage du retour est très animé : on a la sensation d’avoir découvert une ville que nous ne connaissions pas.
Cotation : DJA1 – 10 km – 70 m de dénivelé.