De Saint-Gabriel à Notre-Dame-du-Château

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C’est de St Gabriel que nous commençons notre journée. C’est une belle chapelle Romane du XIIe siècle. Elle est souvent citée comme un des plus beaux exemples de l’art roman provençal. Située à l’emplacement de l’important carrefour d’Ernaginum où se croisaient dans l’antiquité la Via Domitia, la Via aurelia et la Via Agrippa.
Pourquoi cette chapelle ici ?
Une explication se trouve à l’intérieur de l’église, gravée sur un cippe funéraire de l’époque impériale.
Julia Nice y fait une dédicace à la mémoire de son cher époux, Marcus Frontonius Euporus, qui avait occupé des fonctions de sévir augustal de la colonie Julia Augusta, et avait été naviculaire marin à Arles, curateur de la corporation et patron des nautes de la Durance et de la corporation des utriculaires d’Ernaginum qui assuraient le transport des marchandises sur des radeaux supportés par des outres gonflées.
Des recherches archéologiques autour de la chapelle ont mis aussi au jour des fondations de maisons qui ont montré l’ampleur de l’agglomération antique. Elles ont permis de trouver un cimetière paléochrétien qui permet d’affirmer que ces activités n’ont pas disparu avec les Invasions.
Après avoir appris ces belles histoires, on passe sur l’imagerie de la façade… il nous faut avancer quand même !
Oh ! On ne va pas loin, quelques animaux créés par l’artiste Yoann Crépin qui a utilisé des matériaux locaux et naturels glanés dans les Alpilles (cyprès, génévrier, olivier, clématite et asperge sauvage) pour constituer son petit troupeau de chèvres du Rove qui rend un hommage poétique à cette race caprine patrimoniale qui se rencontrait fréquemment au sein des grands troupeaux de Provence. Dans les massifs forestiers, elle joue aussi un rôle important : friande d’épineux délaissés par les moutons, elle participe à réduire le risque incendie.
Et à quelques mètres de là  une grande masse blanche,  en pierres à bossage,  se détache sur bond de verdure sombre. Parvenus à son pied on est pris d’admiration pour la beauté de cet édifice. Pas un édifice romain, non, plutôt une tour de défense de la seconde moitié du XIIe siècle ou XIIIe siècle. Deux autres tours carrées, plus petites, aujourd’hui complètement ruinées étaient placées de chaque côté de la tour principale en son devant, probablement au XIVe siècle en complément de défense.
Maintenant on monte vers la Lèque, tranquillement. On peut observer que les Alpilles sont très fleuries, on trouvera même des prairies de cistes cotonneux.
On bifurque à la citerne pour entrer dans des pistes sauvages, cachées et toujours curieuses jusqu’à arriver au Mas de Pommet…
On prend la piste des Traversières que l’on quitte presque aussitôt : on suit de jolis chemins qui nous entraînent à Notre-Dame-du-Château en passant par le chemin de croix.
Qui connaît la Belle Briançonne ?
Notre déjeuner se déroule dans la prairie de la chapelle. Brigitte ton gâteau était excellent, merci.
Pour revenir on prend la piste du gaudre d’Almeran, puis à Plan Redon on revient vers les Traversières, filer vers un croisement de pistes en passant par Auzépy, remonter sur le plateau où on peut trouver, enfin, un magnifique troupeau de moutons et… de chèvres du Rove.
La chapelle St Gabriel se présente à nous après avoir fait le détour par le Planet.
On a bien marché ! Le matin il faisait bon, le soleil commençait à bien chauffer l’après-midi mais on pouvait trouver assez souvent de l’ombre et, de temps en temps, une petite brise légère. Le sourire est sur toutes les lèvres car on a tous voté : à l’unanimité il a été décidé que la randonnée était belle !
Cotation : JB4 – 18.36 km – 565 m de dénivelé.